Artiste

Ronan Charles

Attraper la sculpture par son attribut le plus noble, exhiber son assise technique, pour ensuite la destituer (ou la constituer ?) depuis une étiquette. C’est à ce moment que tout ça devient plus un travail de présentation que de représentation. Les titres (« Gâteau marbré », « Eau minérale », « Dentelle de pierre », « Michelanlego », « Batmarbre », « Marbroro », « Marbribo », « Marbre   …et ça repart ! ») arrêtent, limitent. Sous les yeux du public alors frustré, le labeur est calembour, le travail du luxueux s’entache, les références se décalent. L’œuvre semble, comme cette poubelle remplie des chutes de sa propre sculpture, « pleine de vide ». En continuant au détour d’un gisant contraceptif ou de l’érection d’une architecture crémeuse, Ronan Charles choisit de rester dépendant de la référence commune en gardant pour ligne de mire l’art et bien sûr l’idée que l’on s’en fait. 

Sculpture

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