L’exposition accueillie dans la galerie des Vivres de l’Art depuis la réouverture des lieux culturels met en lumière le travail d’artistes complices du domaine des possibles. Cette exposition fait écho aux utopies qui ont émergé pendant la période de confinement, et marque la relance du secteur artistique par la révélation d’œuvres originales signées par des artistes aux univers singuliers. Avec « 8e Merveille du Nouveau Monde », les Vivres de l’Art proposent aux publics un moment de contemplation hors du temps, permettant un voyage utopique loin des préoccupations qui noircissent nos esprits, occupent nos pensées et dirigent nos conversations.  

 

★ LES ARTISTES EXPOSÉS ★

 

Laisser la place à l’imaginaire par l’accrochage d’œuvres plurielles invite à une rêverie collective. Le but de « 8e Merveille du Nouveau Monde » est de faire écho à cette idée par le travail de 5 artistes aux esthétiques et univers distincts :

 

ROBERT KÉRAMSI

 

La sculpture de Robert Kéramsi (comme aussi son dessin) rejette d’avance les termes de la vieille controverse du beau contre le vrai. Elle rayonne de la jubilation d’un métier évidemment inné. Tout entière vouée au corps et à la matière, elle s’impose par une présence qui ne s’embarrasse pas du désir de séduire ni du besoin d’expliquer. Elle est sauvage et puissante mais ne semble pas le savoir. Elle inquiète autant qu’elle attire, comme une bête non domestiquée. On dirait qu’à toute époque de son histoire elle vient de naître. La sculpture de Kéramsi, c’est l’enfance de l’art.

 

SAÏR

 

Artiste peintre en mouvement. Né en 1985 à Niort. Collectif 777 Abstraction figurative organique. Tout part d’une tache. Chaque tâche a un sens et rien est encore défini.

 

RONAN CHARLES

 

Attraper la sculpture par son attribut le plus noble, exhiber son assise technique, pour ensuite la destituer (ou la constituer ?) depuis une étiquette. C’est à ce moment que tout ça devient plus un travail de présentation que de représentation. Les titres (« Gâteau marbré », « Eau minérale », « Dentelle de pierre », « Michelanlego », « Batmarbre », « Marbroro », « Marbribo », « Marbre …et ça repart ! ») arrêtent, limitent. Sous les yeux du public alors frustré, le labeur est calembour, le travail du luxueux s’entache, les références se décalent. L’œuvre semble, comme cette poubelle remplie des chutes de sa propre sculpture, « pleine de vide ». En continuant au détour d’un gisant contraceptif ou de l’érection d’une architecture crémeuse, il choisit de rester dépendant de la référence commune en gardant pour ligne de mire l’art et bien sûr l’idée que l’on s’en fait. Le but de son projet est de confronter le raccourci qu’emprunte un très large public à l’éloignement que provoque un concept.

 

LUC BILLIÈRES

 

Concrétions minérales, fusions d’impact, des poussières qui s’amoncèlent et révèlent leurs contrastes. Bombardements, coulées, attirances et dérives : des pans de monde qui se déforment dans la logique implacable d’un temps à l’échelle de l’univers. Ce sont les souvenirs d’une terre encore épargnée des caprices humains. Par son travail Luc Billières magnifie la naissance de la vie.

 

JEAN-FRANÇOIS BUISSON

 

Après avoir été musicien, Jean-François Buisson se consacre exclusivement à la sculpture de pièces grandioses, de décors et mobiliers en métal. Son travail entre force et délicatesse révèle un univers sombre et généreux duquel éclot la vie. Avec humour, violence et séduction, il réconcilie le temps et les sentiments.

 

★ INFOS ★

 

Galerie des Vivres de l’Art 4 Rue Achard • 33 300 Bordeaux Dates : du 23 Juin au 19 Septembre 2021 Horaires d’ouverture : du lundi au samedi 10h > 18h